
Ce lundi 17 février ensoleillé nous sommes 59 à l’entrée de Blénod les Toul au carrefour avec la D 114 venant d’Uruffe, pour effectuer un parcours de 9,5 km (11,6 km pour les 14 courageux).
Blénod a vu naître Hugues des Hazards, Evêque de Toul, qui construisit l’église Saint Médard. En 1516, il a récompensé les « manants » et habitants de Blénod pour l’aide apportée dans les constructions de l’église, du palais épiscopal et les réparations de la forteresse, en leur octroyant le droit de bâtir loges et maisonnettes dans son château sans qu’ils aient à payer de redevance.
Chaque loge d’une surface d’environ 40m2 comporte un rez-de-chaussée bas servant de cave à vin, un rez-de-chaussée haut servant à l’origine de réserve pour fruits et légumes, puis doté, depuis la Révolution, de cheminée, fenêtres et pierre à eau. Quant aux greniers, ils servaient à conserver le fourrage, les céréales ou le bois.
Notre parcours monte pendant un kilomètre au lieu-bien nommé « Montant de la Corvée ». Puis nous allons faire une boucle sur la Côte Balile qui nous conduit d’abord à Charmes la Côte. La descente dans le village offre une vue intéressante sur la plaine, Toul, Gye, Moutrot et Crézilles.
Charmes la Côte est historiquement lié au vin. Saint Bernard de Clairvaux passant par là en 1146 aurait transformé en vin, l’eau que les habitants du village avaient apportée pour la faire bénir. En 1251, Geoffroy, seigneur de Bourlémont, aurait donné à l’Abbaye Notre Dame de Mureau (Pargny sous Mureau) une « charrée » de vin à prendre à Charmes la Côte. A partir de 1265 il aurait donné annuellement deux « muids de vin de Charmes ».
Par un très agréable chemin dans le bois, nous nous dirigeons vers Mont le Vignoble mais restons au-dessus du village. Introduite par les Romains sur les coteaux du Toulois, la vigne après la Révolution couvrait 50 000 ha. Le phylloxéra, la concurrence des vins du Sud amenés par rail, ont entraîné le déclin de la viticulture de sorte qu’en 1951 il ne restait que 30 ha de vignes. Depuis la replantation et le travail accompli sur la qualité du vin ont été couronnés par la classification AOC en 1998. Les cépages Gamay, Pinot, et Auxerrois sont planté sur 100 ha de sols argileux avec des éboulis calcaires.
En suivant la Côte Bigot nous passons au large de l’ancien Fort de Blénod construit dans le Bois de Sorvigne par Séré de Rivières entre 1874 et 1883 à 411 m d’altitude.
Nous descendons dans les vignes vers la D 11 dite Route des Vins, et rejoignons nos véhicules en serpentant dans les vignes et les vergers derrière Blenod.
Les marcheurs ont beaucoup apprécié ce parcours effectué sous un ciel lumineux qui offrait une parfaite visibilité des points de vue.
Mireille
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