Les Forts de LUCEY

 Ce vendredi du 21 juin qui fait suite à une série d’orages, nous sommes 14 à Lucey pour un parcours de 7 km  qui nous mène aux forts de Trondes et de Lucey.

Un « Vauban du 19ème siècle », le général Séré de Rivières (1815-1895) réalise de 1874 à 1885 un nouveau système de défense qui pense répondre aux évolutions des armements. Mais les avancées technologiques vont vite et le programme de fortification est condamné à peine achevé. La France doit consentir à partir de 1885 un effort supplémentaire pour moderniser ses défenses. C’est ainsi que le fort de Lucey a été construit en 1892.

 

Séré de Rivières développe un concept novateur : les rideaux défensifs. La notion d'ouvrages isolés autonomes est abandonnée au profit d'un système combinant fortification permanente et action des armées en campagne. Il s’agit de se donner des délais pour mobiliser et concentrer les forces, et de protéger les axes majeurs de communication. Le système est donc au plus près des frontières,  et conçu pour canaliser l’ennemi. Discontinu, il est articulé en rideaux défensifs de forts s’appuyant chacun sur des places fortes d’appui (camps retranchés à vocation spécifique) laissant des trouées dans lesquelles l’ennemi qui s’y engagerait pourrait être manœuvré.

Ici nous sommes à l’avant-scène de l’organisation défensive du Nord-Est :  rideaux de forts des Côtes de Meuse avec Verdun et Toul comme places fortes d’appui ; de Haute Moselle sur les contreforts des Vosges avec Epinal et Belfort ;  et trouées de Stenay et de Charmes, dont seuls les points de communications importants sont défendus par des forts d’arrêt ou des places anciennes modernisées.

A partir de 1874, pour tenir compte des progrès de l’artillerie, il a été décidé de construire à quelques kilomètres des villes et des nœuds ferroviaires proches des frontières, dont Toul faisait partie, une ceinture de fortifications. Les Forts étaient ravitaillés grâce au réseau ferré de voies de 60 cm de large, dit système Péchot, qui a été conçu et développé à Toul. Les ouvrages se succèdent Fort de Lucey, Fort de Bruley, Fort d’Ecrouves, Fort de Domgermain…

Depuis Lucey nous montons dans le Bois de Domfontaine jusqu’au Fort entre Trondes et Lagney. Nous en faisons partiellement le tour mais sa visite nécessiterait plus de temps que celui dont nous disposons et nous convenons de revenir ultérieurement. Un chemin très agréable, semé de toutes sortes de fleurs sauvages, nous conduit au Fort de Lucey, ouvrage très étendu, dont nous longeons l’enceinte. La descente vers Lucey nous offre une vue remarquable sur la plaine de Woëvre jusqu’aux portes de Nancy. Les vergers nos régalent de cerises alors que les vignes ne portent encore que de minuscules grappes.

Pas de pluie, un temps doux, des chemins secs et dégagés, des paysages et des curiosités intéressants, des friandises en quantité, bref une balade  que nous sommes très contents de ne pas avoir manquée.

          Mireille

 

Photos de Marie Christine J.


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