Ce lundi 24 avril nous sommes 42 et laissons nos véhicules route forestière Saint Fiacre-Charmes-la-Côte, sur la Côte Balile au-dessus de Charmes. Nous nous dirigeons par le « Grand Bourguignon » vers la ferme de Saint Fiacre pour un parcours de 10,2 km (11,5 km pour les courageux). Au passage, sur un terrain un peu gras, une belle descente nous vaut trois glissades sans gravité.
Saint Fiacre a une longue histoire. En 1516 les frères du Saint Esprit, moines réguliers de l’Ordre de Saint Augustin, s’installèrent au lieu-dit Moyenmont où devait s’édifier la ferme de Saint Fiacre. Ils portaient sur l’habit ecclésiastique, une croix pectorale de 6 branches et à 12 pointes en toile blanche, qui se distingue de la croix de Lorraine par ses extrémités fourchues.
On la retrouve à la chapelle dans un écusson sculpté au-dessus de la grande porte d’entrée. Le frère Jean Gerrier, natif de Charmes, gouverneur de la Maison du Saint Esprit, fit construire, outre la chapelle et la ferme, un grand logement pour les frères qui disparut au 19ème siècle. Edifiée en 1522, la chapelle a été dédiée à Saint Fiacre (590-670), né en Irlande, herboriste et guérisseur, patron des jardiniers représenté une bêche à la main. En 1793, le domaine a été vendu, y compris la chapelle. Au 19ème siècle la chapelle a été transformée en lieu d’habitation. Mesurant 17m x 7m et 6m de haut, la nef a été fermée par une cloison qui cache une cuisine, une cheminée et l’escalier, car l’étage éclairé par quatre fenêtres sur la façade, a toujours existé. La chapelle était jusqu’en 1914, un lieu de pèlerinage le 30 août jour de la fête du Saint. Epargnée par la guerre de 14-18, elle subit ensuite des dégradations qui conduisirent à mettre le retable à l’abri au musée historique de Nancy. En 1940 la vallée de Saint Fiacre servit de refuge aux troupes françaises en retraite. Des obus tombèrent autour de la ferme et sur la chapelle qui perdit ses vitraux.
De Saint Fiacre on emprunte la vallée de Monplaisir et on fait une photo de groupe devant la petite statue de la Vierge déposée dans une niche creusée dans un tronc d’arbre au lieu-dit la « Viergeotte ». Nous rejoignons le Val de Passey, ses étangs de pêche alimentés par le ruisseau de Met Fontaine, et sa buvette. Suit une belle montée au terme de laquelle nous délaissons Domgermain pour piquer sur Charmes-la-Côte à travers le Champ l’Alouette. C’est sur ce plateau que Guy, chercheur impénitent de champignons, trouve des « avrillots ».
Une balade au relief varié qui a satisfait tout le monde. Un grand merci à notre guide.
Mireille
Relive d'Edith (2ème groupe)
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