SEPVIGNY Sous la Biquotte

Ce lundi de Pâques 10 avril, nous sommes 24 à Sepvigny pour un parcours de 9,400 km.  (La moitié d’entre nous fera courageusement le parcours de 10,8 km plus accidenté). Sepvigny possède deux  monuments remarquables.

        L’église paroissiale St Evre édifiée entre le XIIème et le XVIème siècle, fortifiée  au XVème siècle, primitivement une chapelle devenue église principale de Sepvigny à la suite, au Moyen Age, de la destruction du village situé alors autour de l’église du Vieux-Astre. Le clocher occupe une place inhabituelle entre la nef et le chœur. Entourée de contreforts massifs, dernier refuge en cas d’attaque de mercenaires ou de pillards, aménagée pour se défendre le plus longtemps possible, elle comporte plus d’archères que de vitraux. Sur le côté se trouve une tour basse octogonale également pourvue de meurtrières.

 Sur la route de Chalaines, la chapelle romane du Vieux-Astre qui signifie ancien cimetière, a été le chœur d’un édifice plus vaste qui était l’église paroissiale. De très remarquables peintures murales datées des XVème-XVIème siècles, décorent l’intérieur. La voûte en berceau brisé du chœur représente le Jugement Dernier (XVème). Sur le mur de gauche se trouve le Dit des Trois Morts et des Trois Vifs. Figurent aussi sur les autres surfaces l’Entrée au Paradis et la Précipitation en Enfer d’humains de toutes catégories sociales ainsi que la Résurrection des morts.

A Sepvigny, Pâques rappelle la donation du Pain de Pâques. Maurice Simon et sa femme Mengeotte ont fait une donation « aux habitants et manants » de cette paroisse consistant à faire distribuer annuellement à perpétuité le jour de Pâques, aux ménages une pinte de vin, aux veuves une chopine, au curé ou son vicaire un pot de vin, avec un pain. L’héritier le plus proche soit du côté de Maurice soit de Mengeotte résidant à Sepvigny, devait perpétuer la donation faute de quoi il serait privé de l’héritage des biens laissés par les donateurs qui alors seraient distribués par les habitants « comme ils trouveront le meilleur ».  

Nous traversons la D 145 pour attaquer la montée du Fond de la Vau qui nous hisse jusqu’à 383 m d’altitude au lieu-dit les Belles Bornes. Les champs de colza commencent à jaunir. Au passage nous pouvons voir l’entrée du terrier d’un blaireau. Puis nous nous dirigeons vers le Grand Cugnot. Avant d’y arriver nous descendons le thalweg au plus près de la Biquotte, parmi les pervenches et les violettes, jusqu’à la D 145. Nous longeons la route jusqu’au carrefour avec le chemin d’accès à la Biquotte. Nous rejoignons la rive de la Meuse que nous suivons pour revenir à Sepvigny. La Meuse est haute et majestueuse. Sur la rive opposée nous repérons deux oies d’Egypte. Le chemin est égayé par les fleurs blanches de l’aubépine, les pâquerettes, le jaune des pissenlits, des tussilages et des ficaires, le rose des cardamines des prés et des pulmonaires, et le bleu des petites véroniques. 

A Sepvigny, la porte de la maison à droite avant l’aire de pique-nique possède un bâti dormant formant un arc en plein cintre sur les pierres duquel est inscrit « Vive le Roy Lovis ». Reste à savoir de quel Louis il s’agit : Louis XV de Bourbon (1715-1774), gendre de Stanislas Duc de Lorraine ? Louis XVI de Bourbon (1774-1791), décapité ? Louis XVIII de Bourbon (1814-1824), restaurateur de la monarchie des Bourbons après le règne de l’Empereur Napoléon 1er ? Louis-Philippe d’Orléans (1830-1848) ?  

Une agréable flânerie pour un lundi de Pâques au temps très doux avec distribution d’œufs comme le veut la tradition.

             Mireille

 

 

Photos de Denis


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