Ce lundi 6 mars, il fait 3° et le ciel est gris, nous sommes 63 sur le parking de la D 966 route de Gondrecourt pour un parcours de 10 km (plus pour les courageux). Ce site a une histoire.
C’est en 1917 que les USA ont déclaré la guerre à l’Allemagne. Le premier contingent américain est arrivé en juin 1917. En quelques mois, plus de 8OOO hommes s’installent dans plusieurs villages du Val d’Ornois. L’aérodrome militaire français installé au nord-ouest d’Amanty est agrandi pour entrainer l’armée américaine. L’aérodrome sert également au Premier Groupe d’Observation et de Photographie Aérienne US. Mais l’arrivée du gros des troupes a mis du temps que les Allemands ont mis à profit en attaquant tous azimuts de mars à juillet 1918. Ils étaient à 65 km de Paris quand les Américains sont véritablement entrés en scène.
En septembre 1918, le Premier Groupe de Bombardement US, formé à Amanty, entame des opérations de combat au cours de l’offensive Meuse-Argonne. En contre-attaquant, les alliés ont percé le front allemand. Le 96th Squadron US basé à Amanty, participe à la première vague de bombardement du Saillant de Saint Mihiel. Les alliés ont repris l’offensive le 26 septembre 1918. Le 7 novembre les Allemands ont demandé à discuter les conditions de l’armistice qui a été signé le 11 novembre à Rethondes. Le Service Aérien de la Première Armée US reste à Amanty jusqu’à sa démobilisation en avril 1919.
Nous remontons à gauche la D966 jusqu’au sentier qui s’enfonce à droite au virage. Ensuite nous progressons dans le Bois des Founots jusqu’à la Tranchée des Founots, puis jusqu’au GR 703-GR 714 à proximité de la Tranchée de la Mare de la Couleuvre. Nous suivons le GR qui emprunte la Vallée du Vaurond et peu après l’intersection avec la Tranchée des Couchées, nous tournons à droite et retrouvons la Tranchée des Founots qui nous ramène sur la D966 que nous traversons. Le chemin en face, après un détour par le lieu-dit « le Chêne Pouilleux » rejoint le Bois des Fours à Chaux où nous pénétrons en prenant à droite au carrefour. Nous voyons alors les parterres de jonquilles à flanc de coteau mais d’accès malaisé. Un chemin plus loin à gauche nous conduit sur le sentier au sommet du coteau et pour notre plus grande satisfaction des milliers de jonquilles parfaitement accessibles s’offrent à nous. Elles ne sont pas encore très ouvertes mais s’ouvriront rapidement dans la chaleur de nos foyers.
Nous nous précipitons tels des enfants. Toutefois nous prenons garde à ne pas piétiner les fleurs, à ne pas arracher les bulbes, et à ne cueillir que la quantité qui tient dans une seule de nos mains. Nous tenons beaucoup à ne pas compromettre le fleurissement des jonquilles l’an prochain. Ces trompettes jaune d’or sonnent le réveil de la nature, ce que nous accueillons avec joie.
Mireille
Photos de Denis
Photos d'Annie
Photos de Jean Luc
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